La pollution plastique est un défi environnemental d'envergure mondiale. De plus en plus de pays renforcent leurs mesures de limitation des plastiques, recherchent activement, développent et promeuvent des produits alternatifs, renforcent leurs orientations politiques, sensibilisent les entreprises et le public aux méfaits de la pollution plastique, participent à la sensibilisation à la lutte contre cette pollution et encouragent une production et un mode de vie écologiques.
Qu'est-ce que le plastique ?
Les plastiques sont une classe de matériaux composés de polymères synthétiques ou semi-synthétiques de haut poids moléculaire. Ces polymères peuvent être formés par polymérisation, tandis que les monomères peuvent être des produits pétrochimiques ou des composés d'origine naturelle. Les plastiques sont généralement classés en thermoplastiques et thermodurcissables, deux catégories caractérisées par leur légèreté, leur résistance à la corrosion, leur bonne isolation, leur forte plasticité et d'autres caractéristiques. Parmi les plastiques les plus courants, on trouve le polyéthylène, le polypropylène, le polychlorure de vinyle, le polystyrène, etc., largement utilisés dans les secteurs de l'emballage, de la construction, de la médecine, de l'électronique et de l'automobile. Cependant, les plastiques étant difficiles à dégrader, leur utilisation à long terme soulève des problèmes de pollution environnementale et de durabilité.

Pouvons-nous vivre notre vie quotidienne sans plastique ?
Le plastique s'immisce dans tous les aspects de notre quotidien, principalement grâce à ses faibles coûts de production et à son excellente durabilité. De plus, utilisé dans les emballages alimentaires, grâce à ses excellentes propriétés barrières aux gaz et aux liquides, il permet de prolonger efficacement la durée de conservation des aliments et de réduire les problèmes de sécurité alimentaire et le gaspillage alimentaire. Il est donc quasiment impossible de se débarrasser complètement du plastique. Bien qu'il existe de nombreuses options dans le monde, comme le bambou, le verre, le métal, le tissu, les matériaux compostables et biodégradables, il reste encore beaucoup à faire pour les remplacer tous.
Malheureusement, nous ne pourrons pas interdire complètement le plastique tant qu’il n’existera pas d’alternatives pour tout, des matériaux de construction et des implants médicaux aux bouteilles d’eau et aux jouets.
Mesures prises par chaque pays
Face à la prise de conscience croissante des dangers du plastique, de nombreux pays ont décidé d'interdire les sacs plastiques à usage unique et/ou de les faire payer pour encourager la population à se tourner vers d'autres options. Selon des documents des Nations Unies et de nombreux articles de presse, 77 pays à travers le monde ont interdit, partiellement interdit ou taxé les sacs plastiques à usage unique.
France
À compter du 1er janvier 2023, la restauration rapide française instaure une nouvelle « limite plastique » : la vaisselle en plastique jetable doit être remplacée par de la vaisselle réutilisable. Cette nouvelle réglementation vise à restreindre l'utilisation de produits en plastique dans la restauration, après l'interdiction des emballages en plastique et de la fourniture de pailles en plastique.
Thaïlande
La Thaïlande a interdit les produits en plastique tels que les microbilles de plastique et les plastiques dégradables par oxydation d'ici fin 2019, a cessé d'utiliser des sacs en plastique légers d'une épaisseur inférieure à 36 microns, des pailles en plastique, des boîtes alimentaires en polystyrène, des gobelets en plastique, etc., et a atteint l'objectif de recycler à 100 % les déchets plastiques d'ici 2027. Fin novembre 2019, la Thaïlande a approuvé la proposition « d'interdiction du plastique » proposée par le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement, interdisant aux grands centres commerciaux et aux magasins de proximité de fournir des sacs en plastique jetables à partir du 1er janvier 2020.
Allemagne
En Allemagne, les bouteilles de boissons en plastique arboreront un marquage 100 % plastique renouvelable bien en évidence. Les biscuits, snacks, pâtes et autres sacs alimentaires utilisent désormais une grande quantité de plastiques renouvelables. Même dans les entrepôts des supermarchés, les films d'emballage, les boîtes et les palettes de livraison sont fabriqués à partir de plastiques renouvelables. L'amélioration continue du recyclage du plastique en Allemagne est liée à la popularité croissante des concepts de protection de l'environnement et au durcissement des lois sur les emballages de produits en Allemagne et dans l'Union européenne. Ce processus s'accélère dans un contexte de prix de l'énergie élevés. L'Allemagne s'efforce actuellement de promouvoir la « limite plastique » en réduisant la quantité d'emballages, en prônant la mise en place d'emballages réutilisables, en développant un recyclage en circuit fermé de haute qualité et en établissant des indicateurs de recyclage obligatoires pour les emballages plastiques. Cette initiative allemande devient une norme importante au sein de l'UE.
Chine
Dès 2008, la Chine a mis en œuvre l'« ordonnance de limitation du plastique », qui interdit la production, la vente et l'utilisation de sacs à provisions en plastique d'une épaisseur inférieure à 0,025 mm à l'échelle nationale, et tous les supermarchés, centres commerciaux, marchés et autres lieux de vente au détail de produits de base ne sont pas autorisés à fournir des sacs à provisions en plastique gratuitement.
Comment bien le faire ?
S'agissant de la « bonne pratique », cela dépend vraiment de l'adoption par les pays et leurs gouvernements. Les alternatives au plastique et les stratégies visant à réduire l'utilisation du plastique ou à accroître le compostage sont excellentes, mais elles nécessitent l'adhésion de la population pour fonctionner.
En fin de compte, toute stratégie qui remplace le plastique, interdit certains plastiques comme ceux à usage unique, encourage le recyclage ou le compostage et cherche des moyens alternatifs pour réduire le plastique contribuera au bien commun.

Date de publication : 12 décembre 2023